
Le Parc naturel régional Scarpe-Escaut, frontalier avec la Belgique, tient son nom de deux cours d’eau qui le traversent : le fleuve Escaut et son affluent, la Scarpe. Ce territoire au relief peu marqué est riche de la plus grande zone humide intérieure des Hauts-de-France, de 4 forêts domaniales, de patrimoines abbatial et minier et d’une biodiversité rare et protégée.
De l’or noir à l’or vert
Coniques ou plats, plusieurs terrils ponctuent les paysages de Scarpe-Escaut. Ils peuvent se dresser fièrement comme à Rieulay ou, colonisé par le bouleau, se fondre dans le paysage. En Scarpe-Escaut, le patrimoine minier de près d’un tiers des communes classées est inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2012 (terrils, cités, chevalements, fosses, châteaux, gares, cavaliers, étangs d'affaissement, etc.). Aujourd’hui, les terrils abritent une biodiversité rare. L’absence de pesticides, la présence de parties pierreuses ou ensoleillées et de zones encore en combustion permettent à de nombreuses espèces animales et végétales d’y trouver leur habitat.

L’héritage des abbayes
La grande tour de l’ancienne église abbatiale de Saint-Amand-les-Eaux, visible de très loin, domine le paysage amandinois. Elle est le témoin et le symbole de l’occupation de la région par les moines, dès le VIIe siècle. D’autres vestiges de ce passé abbatial sont encore visibles à Marchiennes. Surtout, les moines ont domestiqué l’eau, asséché les zones humides pour les rendre cultivables, exploité la tourbe ou le bois pour se chauffer, tiré profit de nouvelles prairies pour nourrir le bétail ou encore creusé des rigoles pour y plonger les tiges de lin.

Les Vallées de la Scarpe et de l’Escaut labellisées Ramsar
27.622 hectares de milieux humides (étangs, tourbières, canaux, marais, prairies et forêts humides, etc.) sont reconnus comme essentiels et d’importance internationale (label Ramsar depuis 2020).
Essentiels, parce que ces milieux, non seulement abritent un patrimoine écologique important, mais surtout parce que ces éco-systèmes rendent de nombreux services à l’homme : meilleure qualité de l’eau et de l’air, lutte contre la sécheresse, prévention des inondations, etc.

Des plantes
Les milieux humides réservent bien des surprises. On peut y observer l’Hottonie des marais, le Roseau commun, la Consoude officinale, la Massette à larges feuilles, le Butome en ombelle, la Salicaire commune, le Pigamon jaune ou encore l’Achillée sternutatoire.

La nature n’a pas de frontière
C’est partant de ce principe que le Parc a toujours travaillé en intelligence avec son voisin frontalier, en Wallonie, le Parc naturel des Plaines de l’Escaut ! Les deux Parcs pourtant différemment structurés (côté français en syndicat mixte et côté belge en association), sont parvenus à construire une entité juridique commune sous la forme d’un groupement européen de coopération territoriale. Son nom ? Le Parc naturel européen des Plaines de l’Escaut !
